Première visite de la WS || PV Lola

« Veuillez décliner votre identité. »

« Veuillez décliner votre identité. »
« Votre directeur me connait. Laissez moi entrer ou vous allez perdre une de vos plus brillantes élèves. »

Aujourd'hui c'est mon tour de ronde, je n'ai pas de cours, je dois juste me balader dans les couloirs pour vérifier que tout se passe bien. Normalement on a des agents de sécurité pour ça, et un système électronique assez perfectionné mais depuis l'arrivée de la DOA à Londres on se méfie de tout et tout le monde est réquisitionné pour protéger l'école. Je referme mon gilet sur ma poitrine, les bras croisés pour me réchauffer, tandis que je traverse la cours extérieur en direction de l'entrée du premier bâtiment. J'entre dans le bâtiment et profite de la chaleur ambiante du au chauffage que l'on entend gronder au plafond. J'en ai marre de ce temps pourri, le soleil californien me manque! Ce n'est pas à Londres que l'on peut se mettre à bronzer dans son jardin, et on peut encore moins aller surfer en maillot de bain quitte à finir plein de bleu. Voilà même mes bleus me manquent, maintenant j'en ai mais c'est cause des coups que je prend parfois, au moins avant c'était à cause du surf, ça avait le mérite d'être agréable. J'aperçois au loin une jeune femme brune qui marche dans ma direction, apparemment elle a pu passer l'entrée et le sas de sécurité, c'est peut-être une élève, d'aussi loin et avec ses lunettes de soleil sur le nez je ne la reconnais pas en tout cas. Plus la brunette s'approche et plus je me dis qu'elle n'a rien à faire ici, elle observe les alentours, se cache des caméra, et j'ai vraiment l'impression de ne pas la connaitre. Je m'arrête au milieu du couloir et la fixe, en attendant une réaction de sa part, amie ou ennemie je le saurais vite. La jeune femme ne réagit pas, elle se contente de passer près de moi sans même me regarder. D'un geste rapide je l'attrape par le poignet et la force à s'arrêter.

- Je ne crois pas t'avoir déjà vu ici...

La jeune femme me regarde, probablement mal étant donné que je ne la laisse pas faire sa vie, mais je ne peux pas le voir avec ses lunettes et franchement je m'en moque complètement. C'est mon rôle de prof d'être chiante et toujours présente là où l'on ne m'attend pas, alors je ne fais que mon devoir et avec un malin plaisir en plus de ça. Ca pourrait très bien être une nouvelle élève que je n'ai pas encore eu le temps de rencontrer et dans ce cas je serais gentille et je la laisserais partir quand elle aura justifié sa présence ici, mais s'il s'agit d'un intrus ça sera tout autre chose...

« Il me semble que je ne vous ai pas permise de me toucher. »

« Je vous demanderais maintenant de me lâcher s'il vous plait. »

Je souris légèrement lorsque la brunette me dit qu'elle ne croit pas m'avoir permis de la toucher. Comme si j'avais besoin de sa permission, je n'attendais déjà pas de permission lorsque j'étais élève alors maintenant que je suis professeur et que c'est moi qui donne ou ôte les permission je ne vais pas attendre qu'une petite prétentieuse m'autorise à la toucher. Je restais silencieuse, tout comme la jeune femme qui ne montrait aucune réaction. Je ne pouvais pas voir ses yeux, ses lunettes étant trop sombre, mais malgré tout je me doutais que son regard devait trahir un minimum d'exaspération.
Avec un calme assez impressionnant et plutôt déstabilisant, l'intruse me demanda de la lâcher, concluant sa phrase d'un poli s'il vous plait. Je tente de garder mon calme et lui répond avec le même ton détaché.

- Je vous lâcherais dès que vous m'aurez dit ce que vous faites ici.

Je resserre un peu mon étreinte sur son poignet. Son calme apparent m'exaspère, soit elle me dit qui elle est et ce qu'elle fait là, soit ça risque de mal tourner et dans ce cas je préfère lui montrer la couleur tout de suite. Je déteste qu'on me prenne de haut et c'est apparemment ce qu'elle fait.

« Isa. Ca vous va comme ça ? »

« Et vous mademoiselle la tortionnaire, quel est le votre, de nom ? »

La jeune fille me parle d'un ton sec, je l'agace c'est une bonne chose. Je n'aurais plus à supporter son air prétentieux et dédaigneux au moins. Malgré tout elle continue à me prendre pour une idiote, Isa, comme si c'était une réponse à ma question. Des Isa il y en a plein, ça ne veut rien dire, on ne peut pas identifier une personne à un surnom. Cette brunette commence vraiment à m'agacer. Je lui répond plus sèchement que je ne l'aurais voulu, perdant le temps de quelques secondes le contrôle sur moi-même.

- Bien sur que non ça ne suffit pas. Pourquoi êtes vous là et comment êtes vous entrée?

De toute manière elle peut jouer la maline autant qu'elle le désire je suis plus têtu qu'elle ne le pense, je ne lâcherais pas l'affaire comme ça, s'il faut j'y passerais la nuit mais si elle me fait perdre mon temps je lui ferais payer. La jeune fille se détacha de mon emprise d'un coup sec. Manque de chance j'avais baissé ma garde sinon jamais elle ne m'aurait fait un coup pareil. Plus ça va et plus elle m'exaspère en fait.

- Je répondrais à vos question quand j'aurais eu touts mes réponses, en attendant vous avez qu'à m'appeler la tortionnaire ça ne me dérange vraiment pas.

Je lui lance un sourire satisfait. Ok je n'ai jamais été très attentive en cours mais je sais encore qu'il ne faut pas donner son identité à une personne inconnu surtout en cette période plutôt sombre.

« Vous alliez vraiment croire que j'allais décliner mon identité si vous le faites pas vous même ? »

« Et puis votre système de sécurité m'a laissé passer. Vous n'avez pas à me craindre. »

- Apparemment tu n'es pas si bête que tu en a l'air, donc tu dois bien savoir que je ne cèderais pas la première.

La jeune fille soupire fortement, sûrement pour me montrer son agacement. Comme si je ne savais pas déjà que j'étais agaçante, je ne serais pas moi si ce n'était pas le cas. Et puis elle m'agace au moins autant que je l'agace voir plus. Je la jauge ouvertement sans rien cacher du mépris qu'elle m'inspire. Cette cruche me fait perdre mon temps et je déteste ça!

- Je n'ai jamais fait confiance à ces stupides machines.

La jeune fille retire ses lunettes de soleil qu'elle pose sur sa tête tel un bandeau. Elle va même jusqu'à me faire un sourire, une vrai tête d'ange. On y croirait presque. Bon ok si je n'étais pas tellement méfiante de nature j'y aurais sûrement cru mais ce n'est pas pour ça qu'elle doit se la jouer.

- Puisque je n'ai rien à craindre pourquoi tant de mystère?

C'est vrai, i elle vient juste pour une visite de courtoisie pourquoi elle se cachait derrière ses lunettes de soleil?! Et pourquoi elle ne m'a pas tout de suite donné son nom, ok ce n'est pas recommandé mais c'est la meilleure façon de montrer que l'on a rien à se reprocher.

Isabella eut un rire cynique. Alors comme ça elle avait l'air d'une petite imbécile ? Isabella se regarda dans le reflet, c'est vrai qu'elle avait l'air d'un mannequin tout droit sorti d'un magasine avec son mètre soixante treize et sa tenue fashion made in Paris. Qui aurait cru que sous cet air d'ange se cachait l'horrible tortionnaire et tueuse à gage I.e.S ? Certainement pas les hommes qui ne la voyait qu'en une femme distinguée et sexy, et ils ne se douteraient pas qu'Isabella en joue rien que pour les attirer dans une ruelle sombre et sortir un couteau de son bas.

Ce qu'elle savait aussi très bien faire, c'était qu'elle mentait comme elle respire. Isabella arrivait toujours à sortir des réponses cohérentes au tac o tac. C'est pourquoi on ne la soupçonnait jamais. Enfin, en cette période sombre de guerre entre les deux écoles, tout le monde était susceptible de passer à la casserole, et les tours de mademoiselle Sword ne marchait plus toujours aussi bien. Pourquoi avait-elle quitter Paris pour venir à Londres déjà ? Ah oui, Liam. Et bien, c'était bien cher payé vu qu'une petite emmerdeuse lui collait au basket !

« On vit dans un monde dangereux. Se dévoiler si vite n'est jamais bon. »

Isabella dit tou ça avec indifférence, un peu comme si elle était dans la lune. Elle l'a faisait chier, cette conversation. Elle regarda autour d'elle et tourna les talons. Elle fit quelques pas, pour elle, la conversation était finie. Elle n'allait pas donner son nom, la professeur non plus donc basta. De toute manière, elle s'en fichait de sien. Elle ne notait pas toutes les personnes qu'elle tuait, car si elle continuait à lui taper sur le système, elle aurait bientôt quelques cours à donner à la jolie demoiselle sur le sujet !

Cette femme avait décidément le don de me mettre en rogne. Autrefois ça ne m'aurais pas étonné, je m'énervais pour un rien, juste le fait de la voir se balader dans les couloirs en faisant la belle m'aurait foutu les nerfs et donné envi de lui mettre une paire de claques, mais là elle en rajoutait un maximum pour me faire craquer. Et peu importe la maitrise de moi-même que j'ai pu acquérir ses dernières années, l'envi de lui en coller une est encore plus forte que mon désir de la snober comme je devrais normalement le faire. Elle fait demi tour et s'éloigne doucement comme pour me signifier que la conversation prend fin. Non mais sérieusement elle se croit où là?! Je la rattrape en trois pas maximum et d'un geste ferme la plaque contre le mur avant de tenir son visage d'une main pour qu'elle me regarde droit dans les yeux. En général on me trouve trop impulsive, j'aime ou je déteste les gens trop vite, sans approfondir ma relation avec eux, mais la haine que j'éprouve envers cette fille est tout à fait justifiée je trouve.

- Je suis la seule personne ici qui puisse me permettre de me la jouer, alors entre toi bien dans la tête qu'en aucun cas tu ne dois recommencer ton petit numéro ou je m'occuperais avec grand plaisir de te le faire payer.

Puis je souris à la jeune femme et lui tapote gentillement la joue comme on pourrait le faire entre amis. Mais bien entendu c'est un geste plus dégradant et de domination qu'autre chose, je n'ai vraiment aucune envi de devenir amie avec cette peste.

- Maintenant la conversation est finie. Lui dis-je en m'éloignant Fais attention à toi si tu dois rester dans l'école, ici un accident est si vite arrivé...

Ok ça pourrait être interprété comme des menaces et puis dans un sens cela en est peut-être. Mais c'est aussi un conseil, je ne serais pas la seule à lui tomber dessus si elle continue d'errer dans les couloirs de cette façon. Lorsque j'atteins presque la porte du bâtiment je lui fais un signe de main, je sais qu'elle m'observe je sens son regard dans mon dos, mais ça ne me touche pas, au contraire même j'aime qu'on me regarde, surtout lorsque c'est des regards de haine ou de mépris, ça veut dire que j'ai bien fait mon boulot. Me voilà donc partie pour les rues de Londres, à la base je comptais faire les magasins et cette idiote m'a presque gâché mon plaisir. Quelqu'un d'autre s'occupera probablement de son cas dans l'école, il est hors de question que je perde plus de temps avec une petite nouvelle qui voudrait se la jouer rebelle. Je n'attend que ça qu'elle se retrouve dans mon cours et je me ferais un plaisir de l'humilier en public. C'est dans ces moment là que je regrette de ne pas être prof de résistance physique, ça serait tellement plus agréable pour me calmer les nerfs que de me vider des coupes de champagne à longueur de journée.

terminé

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