Bain de minuit. Sexuelle ou amusement ?

Changer de vie et entrer dans une école de tueur ? Oui pourquoi pas. Contrairement à ce que n'importe qui d'autre aurait pensé, Gabrielle, elle, était convaincue qu'il ne pourrait en ressortir que de bonnes choses. Et c'est d'ailleurs ce qui était arrivé. Elle avait pu se stabiliser, ayant un vrai foyer maintenant et s'était surprise à devenir sociable, notamment avec Heaven. Comme quoi, rien n'était impossible.

Le seul inconvénient, lorsqu'on a passé deux ans dans la rue et qu'on se retrouve régulièrement enfermé entre quatre murs, c'est qu'on a très vite l'impression d'étouffer. Ce soir là, c'est exactement l'impression que Gabrielle avait ressentie, allongée sur le lit de sa chambre, les mains croisées derrière la tête. Elle avait fixé le plafond. Un plafond blanc, trop blanc... Des murs trop sombres, une pièce trop petite... Elle allait finir par nous faire une crise de claustrophobie, et il fallait qu'elle sorte au plus vite... Alors comme la mauvaise fille qu'elle était, elle avait fait le mur et avait quitté l'établissement pour se retrouver en plein cœur de Londres, il était alors 22H30.

Londres, une belle et grande ville... où à chaque coin de rue se trouvait un Pub. Le paradis de tout fêtard. Bien que Gabrielle ne soit pas tout à fait de ce genre. Son truc, à elle, c'était l'alcool. Pas l'alcool "on fait la fête, on est content", l'alcool qui désinhibe et bouscule vos sens, qui vous fait voir des détails que vous n'auriez jamais pu distingué. A vrai dire, la jeune femme se portait bien mieux après quelques verres, c'était seulement à ces moments là qu'elle se sentait complète.

Gabrielle était entrée dans un bar, avait pu quelques verres comme à l'ordinaire donc et s'apprêtait à rentrer bras ballants jusqu'à ce qu'une envie bien étrange s'empare d'elle. Une envie de... Baignade. Pourquoi ? Elle n'en savait rien du tout. Mais comme d'habitude, elle laissa ses envies la guider et ses pas finirent par la mener devant la première piscine qu'elle ait pu trouver. Fermée à cette heure, bien entendu. Chercher une fenêtre ouverte ne fut pas difficile, et Gaby n'était pas une experte dans la manière de forcer une porte.

Une fois à l'intérieur, elle se contenta de faire un état des lieu, tranquillement, sans se presser. Peut-être risquait-elle quelques heures de garde à vue et une amende si on la surprenait ici, mais Gabrielle n'était pas du genre à s'en formaliser. Pour ce genre de soucis, elle se révélait être quelqu'un de "zen".

Bien qu'elle n'eut pas de problèmes avec la nudité, Gaby se voyait mal devoir s'enfuir et courir les fesses à l'air dans la rue dans l'hypothèse qu'on la surprenne, c'est pourquoi elle garda ses sous vêtements et son débardeur par précaution. Elle fourra son porte-feuille dans la poche arrière de son jean qu'elle déposa à quelques pas du bassin afin de pouvoir l'attraper aisément si elle devait partir précipitamment. Le reste, elle s'en foutait.

Enfin Gabrielle se glissa dans l'eau en soupirant d'aise et se laissa bercer par les clapotis qu'elle avait provoqués. Depuis combien de temps ne s'était-elle pas rendue à la piscine ? Des années... Après quelques minutes de détente, elle entreprit alors de faire quelques longueurs sans plus se soucier des alentours. Combien de chance y avait-il pour que quelqu'un se ramène à une heure aussi tardive ?